Ben Hassine à Chahed : L'un de vos ministres ne reconnait pas l'Etat
Lors de son intervention pendant la séance de vote de confiance pour le gouvernement d’unité nationale présidé par Youssef Chahed, la députée Rebha Ben Hassine, a dit que certains ministres désignés par Chahed n’adoptent pas le contenu le principe du discours donné par le chef du gouvernement tout en pointant du doigt le ministre des Affaires Religieuses.
« Qu’un gouvernement d’unité nationale comprenne un membre qui représente un danger qui menace l’unité nationale, c'est irrecevable ! Les déclarations du ministre désigné pour gérer le ministère des Affaires Religieuses n’ont pas besoin d’être interprétées. Ces propos étaient clairs et il s’agit d’une preuve irréfutable contre lui.
Le ministre précité considère que l’État national a comploté contre l’Islam et les musulmans. Il considère que c’est l’Islam politique qui devrait gouverner dans la région. Il considère que toutes les thèses laïques et libérales ont échoué et que c’est l’islam politique qui gouvernera le monde arabe et que ceci n’est qu’une question de temps.
Et l’ironie du sort fait que ce même ministre soit présent aujourd’hui parmi nous aujourd'hui aui sein même d'une institution fondamentale de l’État national! Que fait-il à l’Assemblée s’il ne la reconnaît pas ? Comment se fait-il qu’il soit membre du gouvernement ? Aura-t-il une volonté véritable pour que les mosquées soient neutres et ne soient pas instrumentalisées à des fins politiques ? Est-ce qu’il se transformera aujourd’hui en un adepte de l’État national ? Où est-ce que sa présence aujourd’hui représente un complot contre l’État ? », S’est-elle demandé.
Ben Hassine s’est par ailleurs adressée au chef du gouvernement désigné Youssef Chahed en demandant s’il accepte d’être un témoin dans ce complot de l’islam politique contre l’État national.
La députée a ajouté que celui qui croit en ses fins fonds à la contradiction totale entre l’État national et l’Islam ne devrait pas accepter de faire partie d’un gouvernement dont les priorités représentent celles de l’État national, de l’État tunisien, de l'Etat civil, de l'Etat des droits et des libertés et de l'Etat des droits de la Femme.
Et d’ajouter « J’aurais aimé que le règlement intérieur de l’Assemblée et de la Constitution nous permette de voter pour ou contre chaque membre du gouvernement de façon individuelle. Parce que dans ce cas, le ministre des Affaires Religieuses n’aura pas les voix du bloc d’Al Horra parce que nous autres députés d’Al Horra, sommes les enfants de l’État national".